voici une étude sur un cas de contradiction entre deux dispenses. Grâce au travail de recherche de Jean Louis BENOIT_GUYOD, le doute est levé.
il est interessant de voir la méthode qu'il utilise et que l'on peut appliquer à d'autres cas qui posent problèmes
merci à Jean Louis
Contradiction entre 2 dispenses. Etude de J.L. BENOIT GUYOD
Dispense 1 :
GRENIER ROUGE Claude Jacques x BENOIT GUYOD Marie Jeanne, marié le 10 février 1777
Souche commune Pierre Etienne CHEVASSUS
père de
Jacques CHEVASSUS, père de Claude CHEVASSUS, père de
Jacqueline CHEVASSUS, mère de Julien CHEVASSUS, père de
Antoine Joseph GRENIER ROUGE, père de Marie (Angélique ?) CHEVASSUS, mère de
Claude Jacques GRENIER ROUGE suppliant Jeanne Marie BENOIT GUYOD, suppliante
Dispense 2 :
BENOIT GUYOD Marc Joseph x GRENIER ROUGE Anne Marie, marié le 14 février 1774
Souche commune
Claude CHEVASSUS, père de Claude CHEVASSUS 1630, père de
Pierre CHEVASSUS, père de Claude CHEVASSUS, père de
Julien CHEVASSUS, père de Jacqueline CHEVASSUS, mère de
Marie (Angélique ?) CHEVASSUS, mère de Antoine Joseph GRENIER ROUGE, père de
Marc-Joseph BENOIT GUYOD, Anne-Marie GRENIER ROUGE,
suppliant suppliante
Il s’agit d’un mariage croisé : le frère et la sœur épousent la sœur et le frère. On devrait donc avoir les mêmes ascendants en ce qui les concerne. Or il n’en est rien, l’ascendance de Julien CHAVASSUS (surlignée en jaune) est différente ! Qui dit vrai ?
Les données de la dispense 1 correspondant à ce que j’avais dans ma base, j’étais donc tenté de considérer que la dispense 2 était erronée. Avant de conclure, il m’a semblé prudent cependant de relire les dispenses in extenso. Une phrase située à la suite de l’arbre de la dispense 2 m’a mis la puce à l’oreille :
“Nota : quoique dans l’arbre généalogique il y ait deux Claude, ce n’est pas une erreur. Dans cette paroisse, plusieurs enfants s’appellent comme leurs pères et mères, inconvénient auquel on tâche de remédier à présent.“
Effectivement dans la dispense 2, le père et le grand-père de Jacqueline se prénomment Claude (en rouge). La note semble indiquer que l’ascendance a été étudiée très sérieusement et qu’elle ne peut être fautive. Devant cette contradiction, j’ai préféré chercher une troisième dispense impliquant Julien. Elle figure ci-dessous et corrobore la dispense 1.
Dispense 3
Claude Alexis CHEVASSUS x Anne Thérèse CHEVASSUS, marié le 17 février 1778
souche commune
Claude CHEVASSUS Claude CHEVASSUS
Jacques CHEVASSUS Julien CHEVASSUS
Pierre CHEVASSUS Marc Joseph CHEVASSUS
Claude Alexis CHEVASSUS Anne Thérèse CHEVASSUS
suppliant suppliante
Je serai tenté de considérer que c'est suffisant pour valider d. éfinitivement les filiations des dispenses 1 et 3 ? je suis quand même très surpris d'une telle erreur
Jean-Louis Benoit-Guyod
PS Une phrase de l’argumentaire de la demande de dispense mérite d’être relevé :
"Le père de la suppliante est d'un blond hardy c'est à dire rouge. Cette couleur porte perte à la fille qui ne trouverait guère à s'établir que dans sa famille"
Note : les difficultés rencontrées sont dues à :
on ne trouve pas tous les actes sur les registres paroissiaux et du greffe
certains sont très lacunaires
les témoins n’ont pas toujours de filiations
les noms et prénoms varient ou mutent dans le temps
les homonymies fréquentes qui "coruptent" les actes
les naissances, mariages et décès ont eu lieu ailleurs
la tradition orale des témoins